Le jeu de la Vie ou comment j’en suis arrivée là

Je suis Cynthia, j’ai 43 ans et si tu as lu ma présentation d’accueil, tu connais brièvement mon parcours.

La case départ

J’ai quitté le lycée avec l’envie de travailler avec l’humain. Alors, j’ai passé les concours pour être Éducatrice Spécialisée. Finalement, j’ai trouvé du travail en tant qu’agent de médiation sur les quartiers sensibles (en passant par la case Walibi, et tu en apprends déjà un rayon côté médiation).

4 ans plus tard, je décide d’apporter des gestes à la parole et je me forme à l’hydrothérapie. (Appliquer des cataplasmes rend les mains douces avec des beaux ongles). À chaque nouvelle cure, je découvre les patients, j’aime nos contacts, je suis dans mon élément (et dans la chaleur moite je lis le super fameux best seller Da Vinci Code).

La case “la trentaine c’est l’aubaine”

Prise dans mon élan, je me présente au concours infirmier (en passant par la case Intérim-et-les-boîtes-pourries). 3 ans 1/2 plus tard, mon diplôme en poche (et mes poches vides), je me dis qu’ENFIN, oui, ENFIN, j’ai un vrai métier. Je peux être fière : j’ai bravé des 3 ans 1/2 d’études où il est question de compétition, d’égo, de mise en scène…

10 ans plus tard et le COVID, le superbe métier en a pris un coup, mon cœur, ma joie et mon enthousiasme aussi. D’autres choses m’animent, les huiles essentielles auxquelles je me suis formée, le yoga et le pranayama, la respiration Wim Hof et les douches glacées, le chamanisme, les remèdes alternatifs et l’envie de mettre des bulles de joie, de légèreté. En vrai, je ne suis jamais bien loin du soin…

Mes mains? J’ai toujours voulu en faire quelque chose… J’avais imaginé faire le métier de massothérapeute (à l’époque ça n’existait pas en France), finalement j’ai fais du tricot, de la couture et des pansements.

Après des 10 ans de légitimité, de diplôme reconnu par l’État, je me lance le défi d’aller vers la magnétisme. Je me forme et dans le même temps, me déforme. Je crois et je rêve de cette aventure où je peux apporter du bien être. De la reconnexion à son être, de l’amour, de permettre à la petite flamme qui est en soi, de briller de mille feux.

La case ” à quarante ans c’est le changement”

Mais… Punaise ! L’entrepreneuriat c’est une sacrée histoire !! Pfiouuu !

Une amie admirait le courage de tous ceux qui autour d’elle se lancent dans cette aventure. Est ce vraiment du courage ou de l’inconscience ?😅 Cette aventure remue la confiance en soi, la légitimité (une autre amie me disait : on a la légitimité qu’on se donne… !), le “syndrome de l’imposteur”. Ça atteint l’estime de soi, la persévérance, la patience. Vivre de ce que l’on aime faire prend du temps. Et ça, tout le monde me l’a dit.

Se faire connaître et reconnaître ce n’est pas si évident. Je n’ai pas de cabinet actuellement, et la quasi majorité de mes soins sont en distan-ciel. Je comprends que les personnes qui pourraient avoir envie de recevoir mes soins se demandent comment faire pour me faire confiance. Nous ne nous connaissons pas. J’ai peut-être une voix agréable au téléphone mais évidemment que ça ne fait pas tout. Qui dit que je ne fais pas du charlatanisme ?

Alors, comme beaucoup autour de moi, dans l’espoir qu’un jour, je puisse donner des soins encore et encore, j’ai remis mon CV à jour. Et vient le moment où je réfléchis à mes qualités. Oui, je suis dynamique, autonome et enthousiaste. Oui, j’ai une grande capacité d’adaptation, je sais écouter et j’aime transmettre…

Mais qu’est ce qui fait qu’on touche des personnes ? Qu’est-ce qui permet de sortir de l’invisibilité ? Peut-être que l’une des clefs c’est d’exprimer mon unicité, mettre en évidence ma différence, exprimer ma sensibilité, te faire entrer dans mon univers.

Allez, la prochaine fois, je te montre ma si jolie et douce collègue de travail 😉